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IL FAUT CULTIVER NOTRE JARDIN 1


« A travers les jardins de résistance se définit un art de vivre qui ne concerne pas seulement la question du jardin mais, d’une façon globale, le rapport de l’homme à son environnement social et biologique. (…) Cela s’applique aux gestes quotidiens dans tous les domaines d’action. »2

« Il faut cultiver notre jardin »2 est une sculpture sociale3 qui explore des modes d’expressions transdisciplinaires pour une conscientisation environnementale. Ce projet met en relation des artistes, des scientifiques, des jardiniers, des chercheurs, des philosophes, des hackers, des activistes et des personnes aux cultures et parcours diverses. Ces modes de pensées pluriels en présence accordent une place prédominante à l’imaginaire, aux récits et aux utopies-pirates4. Ce projet permaculturel s’agence sous des formes sensibles - matérielles ou immatérielles - à travers des dialogues, des rencontres, des résidences d’artistes, des expositions, des jardins, des ateliers… « Il faut cultiver notre jardin » propose un rapport élargit à l’art afin qu’il propage une pensée écologiste dans différentes strates du quotidien et de la société dans l’optique d’envisager de nouvelles économies de vies « qui consistent à faire le plus possible avec et le moins possible contre les énergies en place »5 et de nouvelles manières d’être au monde. Il tente d’impulser dans les consciences un rapprochement symbiotique entre l’Homme et son environnement6 . Il se veut sociale, éthique, poétique et politique ; une écosophie7 qui invite chacun à une résistance douce et créative : jardiner.

Au cœur de ce projet pousse un jardin, « Le jardin du fond du parking ». Un simple jardin de ville, un îlot de verdure grignoté par le bitume en plein centre de Bordeaux. Ce jardin a été créé sur une dalle de béton à l’emplacement d’une ancienne imprimerie. Le béton est devenue son socle. À le voir aujourd’hui on n’imagine pas le hangar et les grosses machines en fonctionnement. En dix ans la nature a repris ses droits et malgré le béton les racines se sont enfouies dans la terre. Il a fallu apporter des tonnes de terre, casser la dalle à certains endroits pour planter des arbres et voir la nature s’installer, les insectes l’habiter, les oiseaux nicher. C’est un « jardin de résistance ». Pour y accéder il faut traverser un parking public. Dans ce jardin nous invitons qui le veut, et surtout les enfants à venir faire l’expérience de la nature, à flâner et à prendre soin d’elle, à semer des graines, à planter, à mettre les mains dans la terre, à retourner le composte substrat de vie, à construire des nichoirs pour les oiseaux ou à cueillir des fruits et des légumes. Ce jardin est un espace mental et physique pour partager des connaissances, créer, échanger, inventer, rêver et ralentir.

1 Voltaire, Candide, "Il faut cultiver notre jardin", Chapitre 30
2 Jardins de Résistance, Gilles Clément, http://www.gillesclement.com/
3 Sculpture Sociale, concept de Joseph Beuys élaboré dans les années 1970
4 TAZ, Zone autonome temporaire, Hakim Bey, 1997, Ed. L’Éclat
5 Idem 2
6 L’Homme symbiotique est celui qui, idéalement serait en mesure de restituer à l’environnement la totalité de l’énergie qu’il lui prend.
7 Les trois écologies de Félix Guattari, Paris, Éditions Galilée, 1989 (l'écologie environnementale, l'écologie sociale, l'écologie mentale)


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