Tinbox and Gongokolow
Emmanuelle Samson ( assistant: Irwin Marchal)
Vernissage le 2 avril 2009 à 19h / Exposition du 2 avril au 16 mai 2009
Accueil presse le 2 avril 2009 de 14h à 19h
Emmanuelle Sanson fait œuvre de la galerie Tinbox. Mise sur calle pour contraindre sa mobilité, la boîte-galerie mobile, sera découpée puis reconstruite pour se transformer en sculpture. Par ce geste radical, l'artiste compose avec la dynamique du dedans, du dehors et du devenir. Son installation sera accompagnée de dessins réalisés lors d'un voyage au Mali portant le titre de Gongokolow. En Bamanan (langue parlée majoritairement à Bamako) Gongokolow désigne les boîtes en conserve ou les contenants abandonnés.
Texte pour Emmanuelle Samson par Jean-François Dumont
Le 13 mars 2009
Toutes les œuvres qui m'ont touché et qui, pour moi, relèvent de l'art, tiennent du pari. Une volonté d'y croire, une logique qui ne se dit pas mais portée par un merveilleux équilibre visuel. Un engagement intime qui n'a que quelques mots à bégayer. C'est une vieille histoire personnelle, mais aujourd'hui encore j'ai de l'amitié pour toutes sortes de créations indemnes de rhétorique. J'aime cette fragilité particulière de certaines œuvres, leur modestie. J'aime accueillir toutes ces choses improbables et j'aime l'énergie libératrice du " oui " qu'elles forcent en moi, inversement proportionnelle au déplaisir d'un " non " et de la désillusion qui est son pendant. Le corps est engagé, là est le point de passage.
Comment dire cet échafaudage tout aussi construit que déconstruit, ces lignes de fer et de bois qui rayent l'espace jusqu'à y rendre malaisée la simple déambulation. Ces assemblages hostiles au spectateur, planches aux peintures écaillées, fer rouillé, tiges filetées, boulons, cette géométrie déglinguée née d'une volière ruinée et de souvenirs de voyages sont avant tout de fins équilibres chorégraphiques. Mais nos corps, moins agiles, bougent et se déplacent avec prudence dans l'espace rêvé par l'artiste.
Autres véhicules célestes, les mobiles de fil de fer et de bouts de carton. Cet art de pauvre irradie d'une énergie heureuse dans l'espace domestique transformé en atelier. La chambre-atelier ou l'espace d'un magasin promu pour un temps galerie d'art contemporain, peu importe pour l'artiste lorsqu'il sait y poser les lignes qui trouveront un lien direct avec le monde.
J'aime parcourir ces chemins du littoral atlantique où se trouvent incrustées par milliers des coquilles d'huîtres pilées ; il y a longtemps, j'imaginais à la clarté de la lune la douce phosphorescence de cette nacre offerte au ciel, et j'aime en rêver encore, mais si l'on sort dans la nuit avec l'espoir d'assister à cette féerie, on se rend compte que l'expérience est impossible : la poussière étouffe tout éclat. Il est ainsi probable que les couleurs métalliques des cannettes d'aluminium sont moins brillantes sur le sol africain que sur les étagères de nos épiceries. Ces boîtes de conserves écrasées que l'on nomme " gongokolow " à Bamako réalisent dans les rues de cette ville des marqueteries sauvages et aléatoires. Là encore, il faut le regard de l'artiste, et les transmutations dont il est capable, pour que ces détritus révèlent les formes disponibles qui deviendront cette suite inattendue de dessins au pastel.
Par une belle ironie, ces quelques représentations de cannettes crevées en simples surfaces de couleurs sur le papier viennent hanter notre regard et nous sidèrent — nous, qui avons la phobie de l'ordure et ne concevont la philosophie qu'à partir de la notion de profondeur.
Emmanuelle Samson est représenté par Jean-François Dumont
A New Life
It almost seems that Emmanuelle needs to rethink matter by turning the Tinbox into something personel as a "mental act" of re-organizing the object matter into her own inner point of view, this mental act setting up like a game construction an appearance with a sensitive certainty with openess, light and distance that she plays with like a jig-saw puzzle of tinbox sliced up into different sizes letting space become re-placed the inside closeness of Tinbox has now opened out into a more specific dimension, moving and yet at the same time analyzable revealing that her work on object becomes space, becoming object, the coordinates of this space seems concentrated in each geometric figure chosen. Situations which later becomes yet said again space, emanate from the object. Emmanuelle takes the initial serenity of the "eye" as a starting point and later reorients it towards