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DYSTOPIE ANIMALE - THIBAULT MESSAC - GALERIE TINBOX MOBILE #5

Du 16 janvier 2023 au 27 février 2023   |   Partager   facebook twitter
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DYSTOPIE ANIMALE
THIBAULT MESSAC
GALERIE TINBOX MOBILE #5



"Dystopie animale" a l'honneur d'être parrainée par Francis Feytout, Conseiller municipal délégué pour le respect du vivant et la condition animale auprès de Didier Jeanjean, adjoint au maire de la ville de Bordeaux, chargé de la nature en ville et des quartiers apaisés.

1/2- Exposition du 17 janvier au 2 février 2023
Vernissage le 17 janvier à 18h
Cour du Lycée Camille Jullian à Bordeaux

L'exposition dans la cour du lycée reçoit le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine "Actions éducatives Nouvelle-Aquitaine - Volet 4 – Résidence d'artiste" dans le cadre du projet EAC "L'Arbre Monde".

2/2- Exposition du 2 au 27 février 2023
Vernissage samedi 4 février à 16h
Jardin Public de Bordeaux
de 7h à 18h



" Nous sommes à la fois les auteurs de ce massacre et une partie des victimes de ce massacre. "*

" Nous faisons face à une situation sans précédent. L'avenir est en danger. Aucune espèce vivante ne s'était encore comportée comme les humains dans toute l'histoire de la Terre. (...) La sixième extinction massive de l'histoire de la Terre est en cours. (...)En 40 ans, plus de 400 millions d'oiseaux européens ont disparu. (...) Le nombre de vertébrés a diminué de 60% depuis 1970. (...) Chaque année, la surface des villes progresse d'environ 400 millions de mètres carrés. (...) À l'échelle mondiale, seul un quart des terres a échappé aux effets substantiels des activités humaines. Il n'en restera plus que 10 % dans 30 ans."**
Aurélien Barrau

L'exposition "Dystopie Animale" est organisée dans le cadre du programme d'éducation artistique culturelle et environnementale "L'Arbre monde" qui se déroule au Lycée Camille Jullian de Bordeaux avec l'artiste Thibault Messac. Niché dans un jardin caché du Lycée Camille Jullian " s'élève un arbre singulier qui jadis couvrait la terre: un fossile vivant, un cèdre de l'Atlas majestueux propice à réveiller notre capacité d'émerveillement. Captif entre les bâtiments anciens et contemporains, il trône, fière, tel un emblème ayant traversé les siècles. De ses racines à sa cime, il conserve en lui des vies secrètes, des récits personnels et collectifs et toute la mémoire du lycée. Espace à rêver multi-sensoriel et protecteur, reliant le passé et le futur, la réalité et la fiction, il étire le temps. Symbole de la biodiversité à l'aune du changement climatique en cours, il est un arbre de résistance et de résilience.

Le lycée possède également une riche collection d'animaux empaillés et autres spécimens provenant du Musée d'Histoire Naturelle de Bordeaux. L'exposition "Dystopie Animale" fait échos à cette collection et nous projette dans un récit de l'anthropocène. Squelette d'un humain et créatures hybrides forment un tableau de "châsse", (du latin capsa, boîte contenant des reliques) des plus étranges où la hiérarchie entre humains et non-humains n'existe plus. Nous sommes tous des animaux en vitrine suite à la catastrophe. Nous pouvons imaginer que le cèdre du Lycée, à l'origine de ce projet, n'est plus qu'un témoin survivant.


NOTE D'INTENTION DE L'ARTISTE:

"Ce travail est conçu comme une vitrine hors les murs rappelant les scénographies des espaces d'exposition des muséums d'histoire naturelle. Dans cette installation sont réunies deux séries de sculptures: "Bestiaire" et "Créature", donnant à voir les vestiges d'animaux hybrides tels que l'on peut les observer dans les musées. Ce lien est renforcé par l'emploi d'éléments d'origines organiques ou manufacturés (os, taxidermie ancienne, métal recyclé). Cela confère à ces réalisations une dimension écosophique. Les créatures hybrides présentes dans la Galerie Tinbox évoquent la notion d'inquiétante étrangeté chère à mon travail, entre attraction et répulsion. La curiosité du spectateur lui permettra de dépasser ce sentiment premier et de prendre conscience des enjeux de ces réalisations.

Entre récit fictionnel et réel, cette installation propose une réflexion sur le rapport de l'homme à l'animal. La collision entre le vivant et des objets manufacturés renvoie aux conséquences des actions humaines actuelles à l'ère de l'Anthropocène. Les traces du vivant comme le geste artistique tendent à s'effacer et deviennent vestiges. Mais un doute plane, on ne saurait clairement expliquer si l'association des matériaux entraîne un lien de causalité, c'est-à-dire si l'état de ces créatures résulte de leur rencontre avec ces objets, ou à l'inverse, si c'est une hybridation empreinte de cynisme"

Thibault Messac
2 décembre 2022
www.messac-thibault.com

Les animaux présents dans cette exposition sont des accidentés de la route trouvés morts par l'artiste dans la nature, des animaux empaillés destinés la destruction ou des os d'animaux mangés par l'homme. Le squelette humain est un prêt du Lycée Camille Jullian. Thibault Messsac accorde un soin particulier à contrôler la provenance des éléments constitutifs de l'installation.

* A. Barrau, "La vie à l'heure des grandes transitions, Prenons soin du vivant et de l'humanité", table ronde de L'UNESCO, Paris, 25 novembre 2022
** "Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité", Aurélien Barrau, Ed. Michel Lafon, 2019, Le Constat, p. 13 à 31


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