Exposition de Guilhem Roubichou
Galerie Mobile Tinbox
- du 9 novembre au 5 décembre, parvis de la bibliothèque du Grand-Parc, 34 Rue Pierre Trebod à Bordeaux
- du 6 décembre 2021 au 2 janvier 2022 à Bordeaux
Dans la cadre du cycle d'expositions "
HOL() "et du programme "
IL FAUT CULTIVER NOTRE JARDIN "
Sous le commissariat d'exposition de Nadia Russell Kissoon
Dossier de presse
MACLURA POMIFERA
GUILHEM ROUBICHOU
" Il faut cultiver notre jardin ", le mien est le quotidien Néo Rural d'un artiste qui se nourrit d'aller-retours entre la ville et la campagne, entre culture artistique et culture rurale afin de comprendre et s'approprier les deux. Grandir en Ariège, étudier à la Villa Arson, ouvrir un artist run space à Bruxelles tout en cumulant divers jobs alimentaires (vente, agriculture, régie, enseignement, industrie...) m'ont permis de construire une pratique artistique et de recherche propre. Pour Tinbox, je me sers de la fonction modulaire de la cellule en exploitant l'idée du " vivarium " pour intégrer mon jardin artistique et vivre avec mes œuvres. La Tinbox me faisant penser inévitablement au travail d'Absalon, il me semble important qu'il y ait interaction entre l'artiste et ses œuvres. Cette architecture interpellant le corps et le mouvement, je ne l'envisage pas comme un lieu de vie immaculé mais plutôt comme un espace de travail à exploiter. J'envisage de présenter ainsi trois œuvres : " Brise-Vue ", " Blazing Blue Bench " et " Domestic Biotope ". Pour la dernière je ne présente pas la pièce mais utilise la cellule comme Biotope et donc l'idée de celle ci à échelle humaine. Présence d'argile, jets d'eau, brume, luminothérapie, végétaux et éléments liées à mon parcours. Mon jardin comme la cellule n'est pas nécessairement propre. Il y a de la terre qui tache, des matières qui ont une odeur, des technologies qui parasitent... Il n'est pas toujours ce que l'on souhaiterai dans mon jardin, il est témoin de la nature domestiquée. "
Guilhem Roubichou
Guilhem Roubichou se réapproprie son quotidien et sa culture "néo rurale" en les déplaçant dans le champ de l'art. Il créé un contraste entre système naturel et système artificiel et joue avec la "technologie-gadget" qui se démocratise, en détournant leur fonction première. Il expérimente, construit des dispositifs et réexploite ses "accidents heureux". Entre tas de terre, argile, sacs en plastique ou panneaux photovoltaïques, l'artiste créé un lien par le biais de ses œuvres avec le spectateur, guidé par un souvenir commun, une réminiscence qui relève du banal. Son travail porte un regard critique sur l'absurdité des choses. En jouant avec les codes qui sont ou ne sont pas les siens, il analyse les transformations qui s'opèrent dans notre société contemporaine sur nos paysages et notre rapport à la technologie, le tout avec légèreté et humour.
Milena Stojilkovic
Avec le soutien de la Ville de Bordeaux, du Conseil départemental de la Gironde et du Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine